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PrÉSentation

  • : Moul Boul expérience
  • : Déambulations, observations et divagations d'un jeune journaliste français à Montréal.
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 04:22

Où l’on apprend Moul Boul accroît l’influence française de l’autre coté du Rio Grande et vise le poste de diplomate à Mexico, que lors d’une négociation bilatérale, il s’est fait subtiliser la valise diplomatique et que les rumeurs d’homosexualité latente qui lui collaient à la peau en raison d’un absence criante de moitié féminine, vont pouvoir laisser place aux rumeurs de bisexualité, entre nous beaucoup plus tendance.

 

C’est donc officiel, je ne suis plus célibataire! Je vais même vous le réécrire une fois de plus afin que vous ne pensiez pas avoir fait une faute de lecture. Je ne suis plus célibataire! Et non, ce n’est pas un homme. Ne me demandez pas comment j’ai fait, je ne le sais pas moi-même. J’en entend déjà qui disent « de toute façon, c’te p’tite bite il a rien fait, c’est elle qui a du lui arracher la chemise pour qu’il comprenne que éventuellement il y aurait peut-être une possibilité pour qu’elle s’intéresse à lui. » (n’est-ce pas Nat et Aurelle, voire Blondasse?). Et là je dis grossière erreur. Ce soir là (jeudi dernier), je ne portais pas de chemise mais un polo bleu. Et la tradition au Mexique veut que le quart d’heure américain de nos boums de boutonneux, n’a pas droit de cité. En plus ces nazes ne connaissent même pas le slow. Ah, pour danser la Salsa, la Meringue et le Chachacha, y’a du monde, mais mettez leur un bal musette et ils sont perdus les buveurs de Tequila!!

Bref, tout ça pour dire que contrairement aux mœurs moulbouliennes habituelles, je me suis sorti les doigts du cul et ça a payé.

« Mais comment fait-il? » me direz-vous. La première étape a consisté à neutraliser la menace Fabrice qui avait lui aussi repéré la belle, le fameux soir de la rencontre (cf. note précédente), et dont les hormones sont dans un état d’affolement permanent. « Fab, pas touche à celle là, elle est pour moi. Laisse moi me planter et après tu pourras lui sauter dessus ». Déjà attiré par la perspective d’autres attributs féminin, Fab a passé son chemin, non sans me lancer cette sournoise mise en garde : « Ok, mais si tu te bouge pas le cul, je reprend le dossier ».

Action, réaction.

Je vous épargnerai les détails de ma laborieuse stratégie d’approche. Heureusement pour moi, Valéria avait déjà fait son choix. Venons en directement au fameux soir où sur un malentendu, c’est passé. C’était jeudi dernier dans une coquette résidence étudiante appartenant à mon proprio voyou (qui n’avait pas payé la facture d’électricité de notre appart depuis plus d’un an). Nous fêtions, dans la joie, l’allégresse, l’alcool et la Salsa, le départ de Jorge qui s’en rentrait dans son pays presque bilingue en Français mais avec un accent québécois à couper au couteau. Valéria était des nôtres. D’un simple regard circulaire de la pièce, il était aisé de comprendre qu’elle ne laissait pas de marbre l’assemblée masculine internationale présente. Il était urgent d’agir avant que l’Allemand avec son regard fourbe, le Suédois avec son sourire glacial ou le Vénézuélien avec son déhanché intriguant ne tentent une quelconque manœuvre. J’ai donc fait ce que tout Français de normale constitution aurait fait. J’ai fait courir la rumeur de leur homosexualité  et j’ai marqué mon territoire en ne lâchant pas d’une semelle les frontières du Mexique.

La stratégie s’avéra payante puisque le pays m’accueillit rapidement à bras ouvert, mais nulle question encore d’embrasser la terre ferme. Du moins, pas devant l’assemblée de soiffards passablement éméchés qui sentait bien que quelque chose se tramait. Les Mexicaines ont des principes.

Vers 23 heures voilà pas que mademoiselle commence à montrer des signes ostensibles préalable à un départ. « I have to go » me souffle-t-elle à l’oreille. Et moi de lui répondre « Do you want me to go with you ?» La réponse tombe comme un couperet : « Yes »…

Après une marche plus qu’approximative jusqu’à la station de métro la plus proche, en raison d’un penchant prononcé pour l’alcool non bridé, vient le moment des adieux. La suite, vous la connaissez. Ce fût doux, tendre et ma foi, j’étais sobre comme un Sarkozy (ah non, mauvais exemple) sur le chemin du retour.

Voilà donc comment tout a commencé.

A mon retour, Mario (mon voisin mexicain) m’attrape au passage et me demande si j’ai ramené Valeria. « Va falloir penser à l’embrasser » m’assène-t-il. En d’autres temps, j’aurais acquiescé penaudement. En d’autres temps… Cette fois, j’ai pu répondre d’un triomphal « c’est déjà fait ! »

Mais je vous sent un peu sur votre faim, vous voudriez savoir comment ça s’est confirmé bande de voyeurs! Certes, rien n’est acquis le premier soir, d’autant plus lorsque l’offensive a eu lieu sous l’effet de l’alcool.

Le lendemain, nous nous retrouvons donc à l’appartement. Épuisé par la chaleur qui s’est emparé du Québec, je dors comme une enclume sur le sofa. Après une heure de profond sommeil, je suis réveillé par un léger feulement sur le parquet. Elle est là debout dans le noir, dans une robe tout aussi sombre qui met en valeur ses formes. Je vous l’avoue, je ne sais toujours pas ce qui a poussé une nana aussi belle à sortir avec moi. Et là, ma foi, tout s’est enchaîné le plus naturellement du monde, sans questionnements.

Enfin, sans questionnements… si, un en réalité. La question de l’ethnocentrisme et des différences culturelles se pose avec insistance dans ce genre de cas. J’ai découvert un truc pas mal dans la culture mexicaine que je ne peux qu’encourager à adopter dans nos sociétés occidentales. Quand tu roules une grosse pelle à une Mexicaine ça n’implique pas que tu sors avec elle. Encore faut-il lui demander en bonne et due forme si elle veut officiellement devenir ta copine. CE qui vous en conviendrez, laisse une place énorme à l’irresponsabilité masculine et peux éviter des lendemains complexes.

J’ai pu également dégager de cette étude socio-amoureuse un constat, que dis-je une règle majeure. Les femmes mexicaines sont moins complexes que les françaises.

Néanmoins, puisqu’il en faut bien un, la vie de couple n’a pas que des avantages. Non, je ne suis pas en train de me plaindre de mon statut de néo-coupleux, mais cet état de fait peut conduire à de fâcheuses situations.

Ainsi, samedi soir dernier, nous décidons Vinh, Alexandra, Valeria et moi de nous rendre dans le club « La Boom ». Vous connaissez mon amour immodéré pour les boîtes de nuit, mais là, à vrai dire je m’en contrefout (je m’en contrecâlisse). Après avoir acquitté le tarif d’entrée qui m’a privé de mes derniers billets (en revanche les femmes mexicaines sont aussi vénales que les Françaises), et avoir opté pour l’une des cinq ambiances proposées par le complexe, je prend Valeria dans mes bras, bien décidé à lui prouver à quel point je la trouve à mon goût. Les mains et les lèvres ainsi prises, je sens une main se glisser dans la poche arrière de mon jean pour retirer le portefeuille y ayant trouvé refuge.

Vinh et Alexandra ayant pris pour habitude de brider nos ardeurs salivaires, je pense qu’il s’agit d’une énième stratégie pour détourner mon attention. Une fois l’affaire pliée, je relève la tête et demande à Vinh de me rendre sa prise. C’est au moment où je constate la déconfiture de sa mine (et non pas la mine de sa confiture, mdr) que je comprends que je viens réellement de me faire chourraver cinq dollars, pas même de quoi se payer un demi verre de coca, ainsi que tous mes papiers exception faite de mon passeport et de mon permis international.

Je sais ce que certains sont en train de penser. Bande de racistes!

Bref, la galère administrative commence. Mais bizarrement, je n’en ai cure.

Au fait, petit sondage rapide, si je pars vivre au Mexique, combien d’entre-vous viendront me rendre visite?           
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commentaires

L
Bon c'est pour quand l'annonce officielle au monde entier de ta grande actualité professionnelle??<br /> Faudrais arrêter un peu le "marcassinage" et revenir vers ta communauté clémentophile qui présente un grave seuil d'effet de manque de nouvelles de notre bellâtre Québecquois...<br /> Bises (et à Valéria idem)<br /> LGF
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C
Nous sommes le 1er juillet... 10 jours sans nouvelles ... un silence qui en dit long, non ?Hasta la vistaCyril
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L
un grand bravo à notre Robert Doisneau low-cost. Ceci dit quand tu auras fini avec les photos lovers, pourras-tu peut-être nous montrer des visuels plus olé olé qui permettront à l'ensemble de l'assistance vicieuse et avide de scoop en dessous de la ceinture d'être pleinement rassurée sur la concrétude des relations diplomatiques franco-sombreros... Mais non, je déconne, le fais pas. allez bon courage copain et à plus. Bises.
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B
Bravo Clément, je suis fier de toi ! Simon m'avait parlé d'un scoop sur ton blog, mais je m'attendais pas à un truc si énorme!
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L
Oui, au fait comment sont taillés ses poils pubiens?? Est-elle clitoridienne ou vaginale?? Enfin bref as tu couché et l'as tu faite hurler?? Voila les réponses essentielles aux seules questions intéressantes!!!!...<br /> LGF
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